Bailleurs sociaux et collectivités : faites le choix de la colocation pour transformer les logements vacants en opportunités !

Ils sont nombreux, les territoires sur lesquels nous constatons des logements familiaux vacants, et en même temps des difficultés d’accès au logement des jeunes.

Et si les logements vacants – vous savez, ces T3 et T4 sans ascenseur et sans balcon, qui n’intéressent plus les familles – pouvaient intéresser les jeunes ?

 Une partie de votre parc ne correspond plus à vos demandeurs cibles 

Une partie des logements T3 et T4 ne correspondent plus aux besoins actuels. Les bailleurs nous le disent et nous le répètent : la demande des familles se porte sur de l’individuel, ou sur du petit collectif. Elles ne se projettent plus pour plusieurs années dans ces logements des résidences anciennes, sans ascenseur, sans balcon, quand bien même la taille des pièces et leur qualité sont supérieures à bien des logements disponibles à la location dans le parc privé.


Dans ces circonstances, certains bailleurs font le choix d’investir massivement dans la restructuration de leur parc, d’autres continuent de supporter les coûts de la vacance de ce patrimoine peu attractif. Toutefois, d’autres solutions existent : proposer ces logements en colocation représente une réelle opportunité pour attirer une nouvelle clientèle et valoriser ces logements.

 Les jeunes représentent une cible privilégiée pour l’offre en colocation des logements sociaux vacants 

Aujourd’hui, en raison de l’insuffisance de l’offre de logements disponibles et de la crise du logement qui a entraîné une augmentation des prix des loyers, les jeunes (jeunes actifs, étudiants…) rencontrent des difficultés d’accès au logement.

De plus, le nombre de logements disponibles à la location tend également à diminuer en raison de la loi climat du 22 août 2021 qui interdit la location des logements avec une consommation d’énergie supérieure à 450 kWh/m2 depuis le 1er janvier 2023, puis celle des passoires thermiques étiquetées G à partir de 2025, puis F et E respectivement dès 2028 et 2034.

Les petites typologies de logement, tels que les studios et les petits appartements, sont particulièrement recherchées par les jeunes, car souvent plus adaptées à leurs besoins en termes de taille et de coût. Toutefois, ces typologies (T1-T2) ne représentent que 26% du parc de logement social, et la pression y est déjà très forte : près d’un demandeur sur deux est une personne seule.

Le logement des jeunes actifs est pourtant un enjeu prioritaire pour les territoires et leur développement.

 Mettons-nous autour de la table et construisons des modalités de colocation adaptées à chaque territoire ! 

Au regard des deux constats précédents, la colocation semble être une solution gagnante pour les bailleurs comme pour les jeunes. Certains l’ont bien compris et l’activité de colocation augmente de 7% entre 2021 et 2022 !

Compte tenu de la singularité de leur parcours résidentiel et de leur situation précaire (emploi, budget…), les jeunes sont particulièrement attentifs aux modalités d’accès au logement (disponibilité immédiate, loyers abordables, durée de location, délais…). Leur durée d’occupation est moindre que celle des familles ou ménages plus âgés, ce qui nécessite une gestion locative plus dynamique.

Depuis la loi MOLLE, et jusqu’aux lois ELAN et 3DS, la réglementation a évolué pour faciliter la mise en place de colocations dans le parc social. Mais la tâche peut sembler immense pour un bailleur.

C’est pourquoi nous proposons une approche partenariale entre collectivités, bailleurs et associations locales pour penser les modalités d’accès et de gestion locative, qui répondent aux besoins des jeunes et au fonctionnement des bailleurs sociaux.

Alors convaincus ? Curieux ? Encore sceptiques ? Echangeons !

Olivier CARILLO
Consultant senior
o.carillo[at]aatiko.fr – 06 19 83 21 11